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Kopfoderzahl

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31 août 2008

des français et de l'hygiène

Les anglo-saxons ont inventé le DIY , le "do it yourself" en français " faites-le vous mêmes". Car l'anglo-saxon est bricoleur et entreprenant , et prend souvent des initiatives, des décisions , et les choses en mains lui-même . Ce phénomène est sûrement une des conséquences du fameux "help yoursef " à la fois protestant et transcendaliste , pendant anglo-saxon du fameux "aide-toi et le ciel t'aidera" catholique latin. Sauf que , si les anglo-saxons ont tendance à se lever tôt pour mettre en pratique la partie "aide-toi", le quidam latin est beaucoup plus adepte de la partie "le ciel t'aidera" et attend patiemment que les choses se fassent d'elles-mêmes, ou que quelqu'un finisse par le faire à sa place , à défaut d'intervention divine .

Les français sont champions dans la catégorie "adepte du moindre effort" .L'exemple le plus flagrant est le manque de propreté. J'ai entendu plusieurs fois des étrangers ayant séjourné en France me dire que ce qui les frappait en premier quand ils arrivaient dans une ville française était la saleté et la négligence flagrantes de mes concitoyens. J'ai pris du recul et observé mon environnement quotidien avec des yeux neufs , et force m'est de constater qu'ils ont sur ce point entièrement raison, à ma grande honte.

Je prends comme exemple la ville où je vis . La chose qui saute immédiatement aux yeux , et aux narines , quand on se hazarde sur les trottoirs d'un quartier non touristique ou un quartier dont les résidents habituels n'ont pas les moyens de se payer la panoplie 4X4 , ski à Courchevel l'hiver , hotel grand standing à Marbella l'été , et femme de ménage toute l'année , quartiers dans lesquels la municipalité a généralement à coeur de consentir des efforts supplémentaires (sans frais supplémentaires pour ces gens respectables...) afin de de ne pas porter atteinte au standing environnemental de ces braves gens , c'est la quantité de déjections canines sur les trottoirs .

La municipalité a pourtant pris la peine de créer des "espaces canins" , avec bac à sable intégré , pour aller y vidanger Médor , avec des panneaux pour annoncer les emplacements des dits espaces, lesquels panneaux consistent non pas en un message écrit , mais en un dessin représentant un chien . Sûrement, l'idée devait être "pour le cas où le maître serait trop idiot, engourdi de sommeil, ou bourré ( ou trop enclin à regarder ailleurs et faire celui qui n'a rien vu pour s'éviter trois mètres de plus arrimé à Médor via sa laisse) pour comprendre, on va essayer de mettre un message accessible également au chien " . Malheureusement , le chien français est aussi je m'enfoutiste en matière d'hygiène publique que le citoyen français , et s'évertue à lâcher ses déjections, liquides ou solides, partout sauf là où il est prévu qu'il le fasse.

Un conseil : n'essayez surtout pas de convaincre un français muni d'un chien compisseur/conchieur de trottoir que c'est le manque de dressage qui fait défaut et est la cause des comportements anti-hygiéniques de son chien!

Non. Les excuses ne manquent pas au français pour expliquer le comportement de Médor . D'abord , c'est la faute des autres chiens. Tout le monde sait que les chiens ont, dans le domaine urino-fécal , un comportement de type "rajouteur de couches" . Si Médor pisse/chie là c'est parce qu'il a senti les effluves de déjections anciennement déposées là par un quelconque Rex , et c'est sa nature qui le pousse à faire pareil et contre la nature on ne peut rien . Si vous objectez que laisser un chien enfermé dans un appartement toute la journée , ou pire , sur un balcon d'un mètre sur deux , le privant de la liberté de courir va AUSSI contre la nature du chien , vous obtiendrez au mieux un "oui mais on le sort deux fois par jour " , au pire , faute de meilleur argument , un regard méchant et assasin .

Un autre argument qui revient souvent, c'est qu'il n'y a pas de ces crottoirs pour chien à ciel ouvert à proximité de la maison et que :

1 - Médor est toujours trop plein pour se retenir jusque-là .

2 - vous pouvez bien comprendre ma brave dame que quand il pleut , on ne va quand même pas se faire saucer pour aller jusque-là puis de toute façon quand il pleut la pluie lave le trottoir .

En ce qui concerne 1 je reviens à l'idée que les viscères canins ne sont pas prévus pour "stocker" , qu'il n'est pas dans la nature du chien de rester enfermé toute la journée et de ne sortir que deux fois 10 minutes par jour pour vidanger .

En ce qui concerne 2 , on en arrive à un trait de caractère très répandu dans notre beau pays : à savoir , on veut bien accepter les avantages de la compagnie du chien , mais SURTOUT PAS assumer les inconvénients qui vont avec .

Dans l'immeuble où je vivais avant , un des locataires avait une des ces petites horreurs de yorkshire de poche , qui passe son temps à hurler . Quand il pleuvait il le faisait pisser... dans le hall d'entrée ou l'escalier de la cave , pour ne pas avoir à se mouiller ! Le mec , pas le chien. Se mouiller je veux dire, hein, c'est pas le mec qui pissait dans le hall. Enfin j'espère .D'ailleurs maintenant que j'y repense , quand il perpétrait ce genre de forfait , bizarrement , il réussissait à faire taire les hurlements frénétiques habituellement continuels de son yorkshosaurus minux , comme quoi c'était POSSIBLE !

Quand au fait de laisser la pluie laver les trottoirs, personnellement , vu le manque d'application de la dite pluie à faire les choses correctement ( c'est pourtant vrai qu'on ne peut jamais compter sur le petit personnel) , et la tendance que cette dernière à diluer la merde de chiens et à l'étaler plutôt qu'à la nettoyer , je préfère ne pas considérer cette option comme un moyen efficace de compenser l'utilisation systématique de l'espace canin .

Il y a également , à plusieurs endroits , dans la ville, des petits sacs offerts gracieusement par la municipalité , en distributeur avec poubelle intégrée , pour inciter les promeneurs de bombardiers à étrons canins à déminer le trottoir après largage . Mais, si ces braves gens résussissent à conserver leur dignité quand on les regarde plantés attendant patiemment à coté de leurs clébards en train de se contracter les boyaux en une pause ridicule sur le trottoir, ils refusent de se risquer à la perdre , leur dignité , en étant vus eux-mêmes accroupis à ramasser de la merde encore chaude au cul de leur chien (j'en ai quand même vus quelques-uns le faire et j'en connais qui le fonT et à ceux-là , je dis bravo et merci ).

Le résultat de tout ceci ? Ce sont les employés municipaux qui doivent ramasser et nettoyer . Le tout financé par l'argent de tous ceux qui ne sont pas éxonérés de taxe d'habitation, y compris ceux qui n'ont eux-mêmes pas de clebs , et qui doivent , en plus de supporter l'odeur , la vue et les risques de glissade inopinée liés aux déjections canines, payer pour qu'on les enlève . Et avez-vous déjà réfléchi aux particules de merde sèche balayées par le vent , que vous et vos enfants respirez en marchant dans la rue sans en avoir conscience ? Pas si cons les japonais avec leurs masques sur la figure dans la rue , si on y réfléchit bien !

Que tout ceux qui sont pour faire payer une taxe supplémentaire aux propriétaires de chiens en ville pour financer le nettoyage des rues lèvent la main !

Dans un prochain épisode, nous aborderons la façon dont les français disposent de leurs ordures domestiques.

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4 août 2008

Toutes des salopes !!!

moustique    

"Tandis que le mâle se nourrit essentiellement de nectar de fleur, la femelle moustique doit chercher du sang, source de protéïnes, indispensable à la maturation des oeufs. Ainsi, seule la femelle moustique pique, et elle peut doubler son propre poids en un seul repas sanguin grâce à l'extensibilité de ses parois abdominales. En moins d'une minute, elle prélève un petit échantillon sanguin en injectant simultanément un fluide salivaire : la salive contient des agents anti-coagulaires qui empêchent la peau de cicatriser pendant la "prise de sang" et provoque cette petite démengeaison si désagréable."

saloperie va !

30 juillet 2008

Définition parfaite de l'ex monsieur culture

Je viens de lire dans "nos voisins du dessous" de Bill  Bryson ,  une phrase qui aurait pu être écrite pour décrire Jack Lang . Je cite :" C'est le genre de mec qui viendrait assister à l'ouverture d'une enveloppe ." !

MDR !

C'est dit en parlant d'un mec qui vient à une réception suite à une remise de prix, sans qu'on l'y ait convié , apparemment.

Ce livre est GE-NIAL!  depuis que je le lis je ris tellement que je suis obligée de faire des pauses pour me reposer les abdos.

Bill Bryson est journaliste /globe-trotter mais version pépère, pas Nicolas Hulot , qui rapporte ses impressions , souvenirs et les informations glanées pendant ses séjours un peu partout , avec un humour très british , mâtiné de naïveté eet d'enthousiasme enfantin à l'américaine (c'est un stazunien qui s'est volontairement exilé en UK pendant 20 ans).Il n'y a eu que trois livres traduits en français mais il en a écrit bien plus .

C'est instructif, drôle , vraiment savoureux , facile à lire, parfait pour se détendre. A recommander à tous les gens qui aiment les petites anecdotes rigolotes.

23 juillet 2008

Et si les extra-terrestres ...

Il y a en général trois attitudes bien distinctes en ce qui concerne la possibilité d'une forme de vie extra-terrestre au moins  aussi intelligente que la nôtre (si tant est que notre espèce le soit , intelligente, mais comme on est les seuls à en juger, on a beau jeu d'affirmer que oui) .

Il y a ceux qui y croient dur comme fer , et bien sur, qui sont persuadés que : soit  les ET sont déjà venus sur terre et soit sont  repartis, soit se sont adaptés et ont été assimilés en apparence (ils sont parmi nous! demandez à David Vincent) ; soit qu'ils VONT venir c'est sur !

Il y a ceux qui sont contre et démontrent l'impossibilité avec conviction et virulence parce qu'il veulent se garder le monopole cosmique de l'intelligence .

Et il y a ceux comme moi qui n'en ont , mais alors, rien à battre . S'il existe des ET , ok ils ont autant le droit d'exister que nous. Sinon ben on s'en fout, finalement .

Pourquoi en parler si je m'en fous ? Ce sont en fait  les deux premières catégories qui me donnent à réfléchir , pas les supposés ET .

Parce que globalement , que l'on pense que si ET il y a ils seront FORCEMENT intéressés par la race humaine, ou que l'on soit persuadé que seule la race humaine est intelligente dans cet univers, le fond est le même : vanité et anthropocentrisme.

Ce qui m'amuse  personnellement c'est l'idée qu'il existe effectivement des ET , qu'ils soient effectivement venus, et qu'en nous voyant ils se soient pissé dessus de rire tellement ils nous ont trouvé ridicules et indignes même d'un arrêt pipi chez TOTAL (toute façon trop tard ils se sont déjà pissé dessus) .

Surtout si ils sont allés planer au-dessus du stade de France un jour de match, ou de spectacle de Bigard, ou de concert de Céline Dion !

21 juillet 2008

Gilles de Rais: révision du procès

"Il était une fois un homme qui avait de belles maisons à la ville et à la campagne , de la vaisselle d'or et d'argent , des meubles en broderie , et des carrosses tout dorés ; mais par malheur cet homme avait la barbe bleue : cela le rendait si laid et si terrible , qu'il n'était ni femme ni fille qui ne s'enfuît de devant lui ".

Charles Perrault

Ben voilà .... Si Gilles de Rais , dit Barbe Bleue , est devenu un monstre pédophile et infanticide, c'est parce qu'à l'époque, les rasoirs électriques n'existaient pas .

Vous rigolez n'empêche, avec une circonstance atténuante comme celle-là , Maître Verges faisait un acquittement, et Maître Collard la une de Match.

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8 juillet 2008

Immobilité , passivité , fraternité , ou : un livre de SF à découvrir d'urgence !

Le vingtième siècle a été le siècle qui a connu les guerre les plus horriblement destructrices de l'histoire de l'humanité , par leur ampleur géographique, par le nombre de tués, de mutilés physiquement ou psychologiquement , les guerres pour lesquelles le "génie humain" et sa capacité d'invention ont été le plus pervertis au service de l'abjection et de la destruction.

Aussi n'est-ce pas un hasard si le vingtième siècle est celui qui a généré le plus d'ouvrages de ce que j'appellerais "littérature traumatique" . Dans tous les pays, après chaque guerre, mondiale ou non, sur tous les continents , dans toutes les langues , de tous les styles. J'en ai lu bien peu . Et tous ceux que j'ai lu sont européens. Parmi eux , je ne citerai que des romans , et que les plus célèbres , et aussi mes préférés, "le meilleur des mondes", "1984 ", "les nus et les morts", "la peste", "Johnny s'en va-t-en guerre".

Leur point commun: une réflexion profonde sur la nature profonde de l'homme , et sur la violence.Chacun dans un style différent, réalisme , science-fiction, humoristique ou dramatique, etc.

Je viens d'en découvrir un par hasard , dont JAMAIS je n'avais entendu parler . Une vraie claque littéraire ! Ce roman c'est " Limbo" de Bernard Wolfe , publié en 1952 . Le seul et unique roman qu'il a écrit. Mais il est largement suffisant pour qu'on n'oublie pas son nom.

L'histoire est difficile à résumer sans dévoiler le plus intéressant mais je vais essayer.

A la fin de la guerre 39-45 s'est installé un climat de guerre froide , et les sociétés occidentales et orientales se sont lancées dans une course à l'évolution technologique , entre autres domaines de recherche l'intelligence artificielle . Jusque-là rien de nouveau.

De ces recherches sont nées deux super machines , et là on entre dans le domaine de la fiction . Ces deux super machines sont deux ordinateurs qui dirigent l'un les USA , en gros , et l'autre , un groupe formé de l'ex-URSS , la Chine, le sous-continent indien et l'Asie du sud-est , en gros aussi . Le reste du monde , ben on s'en fout un peu . Enfin dans le bouquin, hein, pas moi. En 1972 éclate une guerre (je suis née en 1972 mais c'est pas ma faute j'existe même pas dans le roman) entre ces deux blocs. Avec armes nucléaires à l'appui of course (aux armements - course aux armements -ouais bon je sais ....) .L'Europe , les deux tiers des Stazunis , l'Afrique , l'Amérique du sud et tout ce qui n'est pas dans la liste citée plus haut coté oriental sont rayés de la carte .

Jusqu'à ce qu'un homme , inspiré par un carnet de notes laissé par un de ses collègues disparu , réalise que cette guerre est en fait une gigantesque partie d'échecs jouée par les deux super ordinateurs rivaux. Et que pour y mettre fin il suffit de détruire l'un des deux , l'autre s'arrêtera de jouer faute d'adversaire , et les hommes cesseront d'être manipulés comme des pions.

Aidé d'un pilote de sa propre armée, il traque, trouve et détruit le super ordinateur de la partie occidentale  . Comprenant le geste la partie adverse les imite . Fin du conflit.

Le peu qui reste de l'humanité réalise ENFIN l'horreur de la guerre (il était temps) et le lien entre les atrocités de la guerre et le culte de la Machine . Ils décident donc de bâtir une société pacifiste . Oui mais comment ? L' histoire a prouvé que l'homme finit toujours par y revenir. Pourquoi ?

L'Idée , pensent-ils, est justement dans le carnet cité plus haut . Pourquoi l'homme est-il enclin à se battre ? Parce qu'il est mouvement, énergie, tonus . Pourquoi ? Parce qu'il a des bras et des jambes. La solution ? Amputation volontaire pour tout le monde ! Sans bras ni jambes on ne peut se battre. Oui mais ....

Je ne peux en dire plus sans trop dévoiler l'intrigue .

Ce livre est en fait basé sur un jeu de mot intraduisible de l'anglais , mais explicable : en anglais , bras se dit "arm" . Et "arm" est aussi un des mots signifiants arme . L'auteur a joué sur le mot "disarmement" , soit "désarmement" en français, mais aussi "amputation des bras" en anglais . Pas de bras , pas d'arm(e) . Le pendant militaire du pas de bras pas de chocolat quoi ...

Formidable réflexion sur la nature humaine, sur l'utopie pacifiste , sur la politique, la propagande , sur la relation ambigue de l'homme à la machine , ce livre est intelligent , drôle (humour noir à la Johnathan Swift , d'ailleurs cité dans le livre ) , plein de suspense . Les personnages sont évidemment assez caricaturaux , mais c'est voulu .

Et , et c'est ce qui me fascine dans ce type de roman , l'auteur , comme avant lui Huxley et Orwell , a réussi à recréer LE MONDE ! rien que ça... avec une géographie , une histoire, une situation géopolitique , une philosophie , une religion, des coutumes, un langage même, neufs , inspirés de notre monde certes , mais inventés quand même , et surtout , et c'est là le tour de force, cohérent et crédible !

Ces écrivains sont nés avec un cerveau comme le mien ou le vôtre (sauf si vous regardez TF1 tous les jours ou ètes fanatiques de football mais vous aurez décroché au début du blog ) et ils ont réussi à faire ça!

Ben moi , ça m'épate , ça m'époustoufle, ça me bluffe , ça me gifle ,  ça me la coupe etc...

Une dernière chose :si j'ai réussi à vous donner envie de le lire il existe entre autres en collection "livre de poche" SF . Il est livré avec une préface de Gérard Klein (pas l'instit' , un homonyne qui se prend pour plus qu'il n'est ) , pas la peine de la lire . C'est de l'onanisme mental et verbeux , qui ne reflète en rien l'esprit et le style du roman , et elle donnerait presqu'envie de le refermer , c'est ce que j'ai failli faire , mais finalement non . OUF ! j'aurais raté un chef d'oeuvre .

6 juillet 2008

Deux artistes à découvrir d'urgence !

Vous les aimez vous , tous ces CTM ? Entendez par là "comiques télévisuellement modifiés".

Tous ces gens qui passent à la télé , et qui se taillent un joli succès grâce aux boîtes à rires et chauffeurs de salle . On finit par les trouver drôles parce qu'on se dit que s'ils étaient pas drôles personne ne rirait . Rires factices, humour factice, talent factice.

Avec moi ça marche pas . C'est comme pour la pub. Si c'est "vu à la télé" je m'en vais en courant. Je suis un public difficile.

J'ai trouvé mon bonheur récemment , sur myspace  (mais on peut aussi voir leurs vidéos sur daily motion), puis en vrai au Caveau de la république à Paris . Ils sont deux, très diférents et complémentaires à la fois . Ils sont drôles, fins , coquins sans jamais être vulgaires. Ils sont engagés , du bon coté en ce qui me concernent puisqu'ils penchent à gauche , mais en aucun cas donneurs de leçons ou faiseurs de morale.

Ils sont bons musiciens , ils chantent bien, ils écrivent de très bons et beaux textes. Ce sont des artistes complets.

Et pour les avoir rencontrés en vrai, je sais aussi que ce sont de belles personnes.

Ce sont les Jean de Florette de l'humour, ils font pousser de l'authentique (et ils réussissent parce que quand ils manquent d'eau , eux ,  ils compensent avec de la bière -   complice hein Félix ?).

Ce sont des humoristes bios , dignes héritiers de Font et Val.

Ils s'appellent Félix Lobo et Eric Mie (voir ma liste d'amis pour trouver leurs pages - perso et ensemble).

Et regardez , en plus d'être bios, ils sont beaux , non ?Avec leurs sourires d'enfants de choeur qui ont chipé du vin de messe.....

lobo_et_mie

6 juillet 2008

brainstorm

Récemment  je me suis regardé le film "Farenheit 451" de Truffaut , adapté du roman éponyme de Ray Bradbury.

Résumé succint :dans un futur et un pays indéterminés , une société dans laquelle la lecture est interdite car jugée dangereuse et subversive, et les livres brûlés par des pompiers dont le travail est de METTRE le feu!

Des dissidents ont décidé de se dresser contre cette aculturation forcée , et pour contrer  les effets de ces autodafés (sacrilèges !)  et empêcher que tous ces livres détruits soient à jamais perdus dans les limbes de l'oubli , ils ont inventé une société parallèle, marginale, ou chaque individu accepte de perdre son identité pour devenir le réceptacle d'un livre qu'il aura choisi et appris PAR COEUR ! ces "homme-livres", c'est leur nom, ne portent même plus de nom. Il s'appelle comme le livre. Ainsi on a Monsieur "la peste" , ou madame "l'odyssée".

Je me suis posé la question, après le film : si je devais devenir une femme-livre, quel livre choisir?

C'était vendredi soir , et en ce dimanche soir , j'en sais toujours rien. Et je suis pas près de savoir!

Pensez-donc : ce livre et moi ne devrions faire qu'un . Ce livre deviendrait l'objet essentiel de ma vie, je deviendrais ce livre, il serait avec moi présent dans mon esprit EN PERMANENCE !

Les questions sont multiples . Déjà , il y a le volume de texte à considérer : entre "Candide" de Voltaire , et "Guerre et Paix" de Tolstoï, le nombre de mots est loin d'être le même! et moi je suis un peu fainéante sur les bords ...

Et puis quel type de livre choisir : poésie ou prose (moi c'est tout vu parce que la poésie c'est pas mon truc) ? ou encore théâtre ?  Pédagogique ou ludique ? Pour quel public ? En quelle langue (quand on lit en plusieurs langues c'est un écueil de plus) ? Drôle ou triste ? Personnages de fiction ou personnages réels ? Politique , philosophique, scientifique , ésotérique , religieux , purement narratif  ? Si on choisit un livre avec des personnages qu'on adore, ne risque -t-on pas , à être forcé de cohabiter en permanence , de finir par les détester?

Enfin bref , voilà la question qui me ronge depuis vendredi. Réfléchissez-y , si vous aussi vous aimez vous mettre le cerveau à l'envers pour des questions , en apparence au moins , idiotes et futiles, et vous verrez si c'est facile!

En tout cas si je devais choisir pour de vrai un bouquin ce ne serait pas "Farenheit 451" , pour sûr !ah non alors ! Il m'a déjà bien trop pris la tête !

Bon allez, un comprimé d'aspirine et au lit!

6 juillet 2008

balles à Bruges

Imaginez un scénario de film façon Tarantino en moins sanguinolant , avec des tueurs professionnels déjantés mais avec une "part d'humanité "comme on dit ( alors que si on observe bien le monde animal on se rend compte qu'il n'y a rien de plus humain que la violence gratuite... passons)  , avec une touche british dans les dialogues , et en guise de décor , une des plus belles villes d'Europe  , avec ses canaux, ses bâtisses médiévales,  une page d'histoire à chaque coin de rue .

Vous en rêvez ? Monsieur Mac Donagh l'a fait.  Le film s'appelle "Bon baisers de Bruges".  Résumé de l'histoire : deux tueurs à gages professionnels anglais sont  "exilés" par leur patron , l'excellentissime Ralf Fiennes ,  le temps de se faire oublier , suite à une "bavure" commise par l'un deux . Ils attendent de nouvelles instructions, coincés à Bruges. L'un des deux est content d'y être , et l'autre pas . Dans le cours du film , un des deux compères est chargé par le patron de tuer l'autre.

L'intrigue résumée comme ça paraît simple . Mais RIEN n'est simple . S'en suit un coktail de dialogues et de situations  surréalistes et savoureux , on rit , on verse sa larmichette . Les personnages secondaires qui gravitent autour des trois principaux protagonistes sont aussi invraisemblales qu'eux , aussi intéressants . Tout en nuance , pas de caricature . Pas de manichéisme à l'américaine ou les personnages donnent l'impression de porter des dossards avec écrit "gentil" et "méchant" dessus dès le début du film . Et en plus dans ce film là, quand un mec se prend une balle , ben la balle , elle fait mal et il saigne.

Et bien sur au coeur de tout ça , Bruges . Superbe , fascinante même , personnage omniprésent , discret mais nécessaire .

Bien sur il y en a qui vont objecter contre ce nouvel énième film consacré à la violence , cette "banalisation de la violence" . Certains préfèrent que les méchants soient estampillés "brut de brut" parce qu'au moins comme ça on est sûr que le public comprendra que " il faut pas faire ça chez vous". A ceux-là je rétorquerai qu'il n'y a pas que des imbéciles qui vont au cinéma .

Le titre français ne reflète pas vraiment le ton du film , personnellement je le trouve débile . Le titre anglais  "In Bruges"  est nettement mieux. Et il souligne mieux l'importance du lieu de l'action dans l'histoire .Quant au commentaire sur l'affiche française , "la Belgique ,  ses moules , ses frites  ..." il n'a RIEN à faire là , ce film n'est en rien une comédie caricaturale bien lourdingue à la française .

bons_baisers_de_bruges

10 février 2008

De l'impérialisme français:duel au sommet, Clémenceau un, Ferry zéro...pointé

En réponse à cette phrase de Jules Ferry:"Les races supérieures ont sur les races inférieures un droit qu'elles exercent, et ce droit, par une transformation particulière, est en même temps un devoir de civilisation.", le 30 juillet 1885, Clémenceau a prononcé un discours superbe, contre l'ethnocentrisme occidental, contre le racisme, contre l'impérialisme.En voisi un extrait (recomposé):

"Races supérieures, races inférieures, c'est bientôt dit!Pour ma part j'en rabats singulièrement depuis que j'ai vu des savants allemands démontrer scientifiquement que la France devait être vaincue dans la guerre franco-allemande, parce que le Français est d'une race inférieure à l'Allemand.Depuis ce temps, je l'avoue, j'y regarde à deux fois avant de me retourner vers un homme et vers une civilisation, et de prononcer:homme ou civilisation inférieurs.

(...)Regardez l'histoire de la conquête de ces peuples que vous dites barbares, et vous y verrez la violence, tous les crimes déchaînés , l'oppression, le sang coulant à flots, et le faible opprimé, tyrannisé par le vainqueur.Voilà l'histoire de notre civilisation...

Non , il n'y a pas de nations dites supérieures contre les nations inférieures ;il y a la lutte pour la vie, qui est une nécessité fatale, qu'à mesure que nous nous élevons dans la civilisation, nous devons contenir dans les limites de la justice et du droit ; mais n'essayons pas de revêtir la violence du nom hypocrite de civilisation; ne parlons pas de droit, de devoir!

La conquête que vous préconisez, c'est l'abus pur et simple de la force que donne la civilisation scientifique sur les civilisations rudimentaires , pour s'approprier l'homme, le torturer, en extraire toute la force qui est en lui au profit du prétendu civilisateur.Ce n'est pas le droit:c'en est la négation.Parler à ce propos de civilisation, c'est joindre à la violence l'hypocrisie!"

C'est Clémenceau qui a trouvé le titre "J'accuse", pour le plaidoyer de son ami Zola en faveur de Dreyfuss.

La prochaine fois que vous passerez avenue ou place Georges Clémenceau, ou boulevard ou impasse (ça lui va bien) Jules Ferry, vous ne pourrez plus dire que vous ne savez pas!

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